" L'OCDE estime qu'il faut renforcer les soins primaires et la médecine générale parce que c'est la solution-clé pour protéger le secteur de la santé face aux explosions démographiques et aux évolutions technologiques, a souligné l'économiste de la santé. Cette approche se base sur les études de Barbra Starfield, dont la grande conclusion est qu'une médecine générale forte- qui dispose de toutes les informations sur le patient via un DMG - réduit le nombre d'hospitalisations, le recours aux services d'urgence, les actes chirurgicaux inutiles et permet d'améliorer la prévention."

Le Pr Lieven Annemans s'est également penché sur le rôle des médecins généralistes en promotion de la santé. "Devez-vous tous devenir des coaches pour aider vos patients à bouger davantage, mieux manger... ?, a interpellé l'économiste. Le MG est celui qui coordonne tous les soins médicaux d'une personne. Toutes les informations doivent revenir vers lui. Le généraliste ne peut pas créer, par exemple, un programme pour aider un patient à éviter la malbouffe. Par contre, il peut faire appel à un professionnel qui s'en chargera. Idéalement, les prestations de cette personne doivent être remboursées. En Flandre, la prescription d'exercices physiques existe. Le MG doit orienter le patient. Il a la crédibilité pour le faire. "

Minimum 2% de croissance

Fort de son expertise en économie de la santé, le Pr Annemans préconise d'atteindre plusieurs objectifs pour améliorer notre système. " Il faut au moins une croissance du budget de 2% par an. Chaque citoyen doit s'inscrire dans une pratique de première ligne, qui devra de plus en plus travailler en réseau. Le généraliste doit être central dans le contexte médical et les communautés doivent s'occuper de prendre en charge socialement les personnes âgées. A l'avenir, le paiement ne pourra plus se limiter uniquement à une rétribution à la prestation, mais à un paiement mixte. Pour les traitements essentiels, il ne faut pas mettre sur pied un co-paiement. Les autorités doivent mieux communiquer sur la manière dont la vie privée est protégée dans le système eHealth, qui doit mieux fonctionner que celui qui tourne actuellement. Il faut également investir davantage dans la prévention. Toutes les initiatives doivent répondre aux priorités fixées par le gouvernement actuel : à savoir tenir compte de la nécessité et du rapport coût/efficacité.".

Le Pr Annemans a également souligné que "la modification de l'environnement physique et social d'une personne est le changement le plus coût-efficace en santé. De nombreux ministres de la santé ont compris cela et prônent le principe de 'la santé dans toutes les politiques '. "

Vincent Claes

" L'OCDE estime qu'il faut renforcer les soins primaires et la médecine générale parce que c'est la solution-clé pour protéger le secteur de la santé face aux explosions démographiques et aux évolutions technologiques, a souligné l'économiste de la santé. Cette approche se base sur les études de Barbra Starfield, dont la grande conclusion est qu'une médecine générale forte- qui dispose de toutes les informations sur le patient via un DMG - réduit le nombre d'hospitalisations, le recours aux services d'urgence, les actes chirurgicaux inutiles et permet d'améliorer la prévention." Le Pr Lieven Annemans s'est également penché sur le rôle des médecins généralistes en promotion de la santé. "Devez-vous tous devenir des coaches pour aider vos patients à bouger davantage, mieux manger... ?, a interpellé l'économiste. Le MG est celui qui coordonne tous les soins médicaux d'une personne. Toutes les informations doivent revenir vers lui. Le généraliste ne peut pas créer, par exemple, un programme pour aider un patient à éviter la malbouffe. Par contre, il peut faire appel à un professionnel qui s'en chargera. Idéalement, les prestations de cette personne doivent être remboursées. En Flandre, la prescription d'exercices physiques existe. Le MG doit orienter le patient. Il a la crédibilité pour le faire. " Fort de son expertise en économie de la santé, le Pr Annemans préconise d'atteindre plusieurs objectifs pour améliorer notre système. " Il faut au moins une croissance du budget de 2% par an. Chaque citoyen doit s'inscrire dans une pratique de première ligne, qui devra de plus en plus travailler en réseau. Le généraliste doit être central dans le contexte médical et les communautés doivent s'occuper de prendre en charge socialement les personnes âgées. A l'avenir, le paiement ne pourra plus se limiter uniquement à une rétribution à la prestation, mais à un paiement mixte. Pour les traitements essentiels, il ne faut pas mettre sur pied un co-paiement. Les autorités doivent mieux communiquer sur la manière dont la vie privée est protégée dans le système eHealth, qui doit mieux fonctionner que celui qui tourne actuellement. Il faut également investir davantage dans la prévention. Toutes les initiatives doivent répondre aux priorités fixées par le gouvernement actuel : à savoir tenir compte de la nécessité et du rapport coût/efficacité.".Le Pr Annemans a également souligné que "la modification de l'environnement physique et social d'une personne est le changement le plus coût-efficace en santé. De nombreux ministres de la santé ont compris cela et prônent le principe de 'la santé dans toutes les politiques '. "Vincent Claes