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Mercredi matin, le GBO a déploré par voie de communiqué les déclarations d'Yvan Vandeplas. " Des déclarations publiques laissant penser que des confrères sont incompétents sont de nature à perturber un lien de confiance qui est dans ce cas-ci aussi important qu'une thérapeutique. "" Nous déplorons cette attaque injustifiée portant atteinte à la confraternité et nous osons croire que la majorité des pédiatres ne partagent pas ce point de vue ", continue le syndicat. " À l'heure où des changements majeurs se profilent dans le financement des soins de santé, il est indispensable que les médecins parlent d'une même voix et imaginent des solutions constructives pour l'avenir de soins de santé. "" Nous tenons à rappeler que dans la plupart des pays du nord de l'Europe, il n'y a pas de pédiatrie de première ligne et qu'aucun indicateur de santé n'indique que cela se fasse au préjudice de la santé des enfants ", conclut le GBO. " Nous voudrions que le débat se fasse dans la dignité et, que les arguments restent au niveau de la science, et non au niveau de l'invective qui, comme le dit Lao Tseu, déshonore celui qui la profère. "Le président de l'Académie belge de pédiatrie, Yvan Vandenplas, a présenté ses excuses plus tard dans la journée. Le pédiatre bruxellois déclarait dans les quotidiens flamands que les parents devaient de préférence consulter un pédiatre pour soigner un enfant malade. L'homme regrette la manière dont ses propos ont été présentés." Il comprend les réactions ", indique un communiqué de l'Académie belge de pédiatrie. " Ce n'était absolument pas son but de viser la médecine généraliste. Il souligne d'ailleurs l'importance du médecin généraliste en première ligne. "L'Académie ajoute qu'Yvan Vandenplas n'a jamais affirmé que les parents doivent de préférence consulter un pédiatre pour un enfant malade plutôt que leur généraliste. " Les généralistes sont en effet tout à fait formés pour détecter des affections graves tant chez l'adulte que chez l'enfant. "Elle renvoie aussi dans son communiqué à la réforme des soins pédiatriques de 2014, qui " a mené à une ambivalence sur la programmation des soins pour enfants ". L'Académie a entretemps entamé une réflexion sur la manière dont le pédiatre peut de manière générale contribuer à renforcer le rôle du médecin généraliste en première ligne. " Malheureusement, cela a été présenté comme si le médecin généraliste ne remplissait plus bien cette fonction aujourd'hui, alors qu'il n'y a aucun doute là-dessus ", ajoute Yvan Vandenplas. " Je veux clairement exprimer ma vision, selon laquelle le pédiatre est formé pour les deuxième et troisième lignes, et que la pédiatrie de première ligne revient au médecin généraliste. Ils sont nombreux à avoir réagi, et ils ont raison. " De quoi tourner la page ?