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Ainsi, le poste "honoraires médicaux" a dégagé un boni de 82 millions d'euros; les hôpitaux sont en excédent de 62 millions d'euros. Les soins infirmiers et les dentistes ont dépensé 34 et 33 millions de moins que prévu... Mais à côté des bons élèves, l'industrie pharmaceutique est en dépassement de 267 millions d'euros sur un budget initial de 4 milliards d'euros. Sans ce dépassement, le compte "soins de santé 2017" serait en boni de 325 millions d'euros au lieu des 58 affichés aujourd'hui. C'est surtout la pharmacie hospitalière, et plus particulièrement la mise sur le marché de traitements innovants, qui ont entraîné le dérapage. Interrogée par Le Soir, la ministre de la Santé publique Maggie De Block (Open-Vld) explique: une "vague d'innovation (l'immunothérapie par exemple, NDLR) est arrivée plus tôt que prévu, au début de cette législature elle n'était même pas prévisible. C'est ce succès inattendu qui est à la base du dépassement (267 millions d'euros) du budget des médicaments".Une réunion est prévue ces jours-ci entre les représentants de l'industrie pharmaceutique et des autorités pour baliser les économies. Depuis plusieurs mois des discussions ont lieu entre les mutuelles, les médecins et les autorités sur une refonte du fonctionnement de la Commission de remboursement des médicaments et l'article 81, jugé trop opaque par certains.Environ 4.500 patients ont été traités contre le cancer par immunothérapie au cours des deux dernières années. Selon la ministre de la Santé, Maggie De Block (Open Vld), 22.000 personnes devraient encore pouvoir bénéficier de ce nouveau traitement dans les cinq ans à venir. "Malgré le coût élevé, je continuerai à lutter pour permettre l'accès à ces thérapies innovantes pour les citoyens", a indiqué lundi Mme De Block dans Het Nieuwsblad et la Gazet van Antwerpen."Nous utilisons cette thérapie pour un nombre croissant de cancers", explique le professeur Jacques De Grève, oncologue à l'UZ Brussel. "De cinq à trente pour cent des patients guérissent pleinement après un traitement, des chiffres que nous ne voyons pas avec la chimio."