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Les étudiants ont six heures pour convaincre. Convaincre, cela veut dire avoir la moyenne pour l'ensemble des huit matières (fixées par décret en Fédération Wallonie-Bruxelles), et ne pas être sous la barre des 8/20 dans une matière. La physique par exemple, qui est la matière la plus complexe pour les étudiants (10% de taux de réussite, environ).L'an dernier, 3.473 candidats ont tenté l'épreuve. Seulement 20,16% d'entre eux ont réussi. Ils ont 651 à être toujours inscrits en première bachelier. Environ 1.000 inscrits l'an dernier retentent d'ailleurs leur chance cette année.Les résidents (habitants en Communauté française) ont mieux réussi que les non-résidents (majoritairement venus de France) en 2017. Ces derniers sont pourtant plus nombreux en 2018 : ils représentent 27% des participants.Gageons également que moins de recours au Conseil d'État seront déposés cette année. L'an dernier, l'examen d'entrée a fait l'objet de 300 recours. Jamais, dans l'histoire du Conseil d'État, il n'y eut tant de recours autour d'un même sujet.Parmi les autres chiffres cités, retenons la proportion des étudiantes par rapport aux étudiants : deux tiers d'un côté, le tiers restant de l'autre. Il y a 350 surveillants pour l'épreuve, soit un surveillant pour dix étudiants. Enfin, comme l'an dernier, il y a cinq à six fois plus d'étudiants en lice pour les études en médecine que pour les études de dentisterie.L'épreuve, organisée sous l'égide de l'Académie de recherche et d'enseignement supérieur (Ares), se déroule sur le même schéma que l'an dernier, mais en 2018, les étudiants auront une seconde chance s'ils ratent le coche aujourd'hui. Pourquoi ? Toute simplement parce que la base légale le permet. " On a jugé intéressant et utile de donner deux chances de réussites aux étudiants ", explique Benjamin Stewart, directeur communication d'Ares. " Il n'y a pas de report de côte, on repart de zéro. L'ouverture des inscriptions pour l'épreuve du 5 septembre est prévue le 18 juillet. "L'épreuve étant désormais un examen et plus un concours, il n'y a pas de classements, ni de quota, excepté pour les non-résidents (30% de non-résidents maximum sont autorisés à intégrer les études de médecine et de dentisterie). " C'est une manière de protéger le cursus ", explique-t-on chez Ares.Rendez-vous le 16 juillet pour les résultats.