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es radiologues ne sont pas des techniciens qui ne s'occupent que de la production d'images médicales. "Cette conception repose sur des clichés qui n'ont plus rien avoir avec la réalité de la profession. Aujourd'hui, la radiologie repose sur diverses procédures toujours plus complexes et nécessite un travail plus intense. Une étude récente a démontré que le protocole radiologique représente moins de 40 % du temps d'activité du radiologue", avancent la Société belge de radiologie (SBR) et l'Absym. Afin de "mettre fin aux préjugés", le syndicat médical et la SBR (société belge de radiologie) actualisent le portrait de la profession en mettant l'accent sur l'extension des tâches et l'évolution du rôle du radiologue, et en illustrant leurs propos au moyen d'exemples tirés de la pratique quotidienne. Les deux associations décrivent le travail type d'un radiologue. 1ere étape : Le radiologue soumet le formulaire de prescription à une procédure de justification. Cette justification est essentielle et implique des responsabilités médicolégales supplémentaires.2e étape : Chaque type d'imagerie nécessite une préparation spécifique. Pour un grand nombre d'examens radiologiques, un produit de contraste est injecté en intraveineux. Le radiologue procède d'abord à une analyse des risques.3e étape : Plusieurs examens comme les échographies, les arthrographies, les artériographies etc. sont toujours effectués par les radiologues en personne. D'autres examens nécessitent l'assistance et la supervision du radiologue qui peut réorienter, élargir ou modifier l'examen pour poser le bon diagnostic. Avec les médecins urgentistes, les radiologues de l'hôpital assurent les services de garde de première ligne. À cela, il faut bien entendu ajouter toutes les urgences internes de l'hôpital et les patients envoyés d'urgence par des médecins externes. La radiologie contemporaine produit aussi des informations plus fonctionnelles qui influencent considérablement le diagnostic et la thérapie du patient, comme en cas d'IRM fonctionnelle (diffusion, perfusion, spectroscopie) ou de CT cardiaques. 4e étape : les radiologues rédigent des rapports circonstanciés.Les radiologues souligne qu' "une quantité considérable et sans cesse croissante d'images et d'informations doivent être traitées : un CT scan peut facilement comporter 4.000 images. Les résultats aléatoires découverts fortuitement lors de l'examen doivent aussi être notifiés (par exemple une petite excroissance surrénale identifiée au cours d'un CT des poumons). Souvent, en cas de pathologie grave, le radiologue prend immédiatement contact avec le médecin référent, et même avec le patient." Et d'expliquer qu'ils sont de plus en plus sollicités. "L'augmentation du nombre de réunions de CMO (Consultations multidisciplinaires oncologiques) impose une charge supplémentaire aux services de radiologie et nécessite beaucoup de préparation. Les radiologues consacrent de plus en plus de temps à informer leurs patients et à donner un second avis. En outre, le radiologue met au point et actualise les méthodes et procédures d'examen, et assure le suivi et l'amélioration de la qualité."S'appuyant sur ces différents constats, les radiologues réclament une plus grande reconnaissance de leur profession.