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Depuis quelques années, le KCE (via entre autres une étude comparative qui avait fait beaucoup de bruit en 2012) et plusieurs associations de médecins proposent de réduire les tensions induites par la forte disparité de revenus entre les spécialistes. Celle-ci créerait des problèmes d'arbitrage au sein des hôpitaux et pousserait certains étudiants en médecine à choisir les spécialités les plus rémunératrices au détriment de celles moins bien financées qui manquent dès lors de bras et de cerveaux. Plusieurs actes " intellectuels" ont été revalorisés ces dernières années pour tenter de gommer les inégalités les plus importantes entre les disciplines. La révision constante de la nomenclature et le futur financement forfaitaire des soins à basse variabilité vont certainement modifier encore les revenus de certaines spécialités.Faut dès lors vraiment imposer un plafond pour les revenus des spécialistes ? Est-ce envisageable dans un système concurrentiel qui demande à des étudiants motivés - 3.700 inscrits à l'examen d'entrée qui se tient vendredi - de consacrer de nombreuses années à leur formation et puis de s'investir sans compter durant des années au bénéfice de leurs patients ?