Les principaux facteurs de mortalité ou morbidité infantiles sont de fait bien connus, et ce depuis longtemps. Si la mortalité néonatale demeure la première cause de décès chez les enfants de moins de cinq ans, les infections respiratoires, la diarrhée et le paludisme sont les trois autres grandes causes des décès. La malnutrition, quant à elle, est un facteur contribuant à près de la moitié des décès chez les enfants de moins de 5 ans et la drépanocytose (une maladie héréditaire des globules rouges) participe pour près de un décès sur dix.

Les défis de MSF sur le terrain

Heureusement, un certain nombre des solutions qui peuvent avoir un impact positif sur des causes majeures de morbidités infantiles sont déjà connues: améliorer l'accès à l'eau potable pour les populations, d'un côté ; développer des stratégies efficaces de chimio-prophylaxie du paludisme saisonnier entre août et novembre, de l'autre ; ou encore accroitre la couverture vaccinale de routine chez les 0-11 mois. C'est en faisant cela que nous pouvons améliorer significativement l'état de santé des enfants au Niger, par exemple.

Dans les contextes humanitaires, les enfants sont plus vulnérables et exposés aux maladies, à leurs complications, au risque d'en décéder. Les conflits, l'insécurité politique, les catastrophes naturelles, les déplacements de population ou les conditions économiques difficiles limitent l'accès aux soins, augmentant la vulnérabilité des plus jeunes patients.

Le plus difficile pour nous dans certains contextes en Afrique de l'Ouest, c'est l'accès aux patients. Avec des zones sous couvre-feu dès la tombée de la nuit et une distance de parfois plusieurs centaines de kilomètres pour parvenir au centre de santé le plus proche, qui se risquerait à prendre le chemin des soins ? Il est donc nécessaire pour nous d'adopter des stratégies pour accéder au plus grand nombre de patients, particulièrement les jeunes enfants qui sont plus vulnérables. C'est ce que nous faisons par exemple avec la stratégie nomade au Mali.

Dans la plupart de ces contextes, s'ajoute également une prise en charge souvent plus difficile, du fait de ressources limitées sur le terrain: des pédiatres et infirmiers pédiatriques en nombre insuffisant ; du personnel soignant souvent peu formé à la spécificité et aux besoins propres des enfants ; peu de protocoles et outils adaptés aux contextes ; pas de médicaments ; etc. Autant de défis qui complexifient les interventions des acteurs humanitaires sur le terrain.

Les Journée pédiatriques MSF, une plateforme d'échange

En décembre 2017, avec un confrère, le Dr. Nematoulaye, nous avons tous deux participé aux Journées pédiatriques de MSF, qui se sont tenues à Dakar au Sénégal, un des principaux centres universitaires pédiatriques en Afrique de l'Ouest. Ces journées visent à répondre à un besoin urgent d'améliorer la qualité des soins pédiatriques dans des contextes d'urgence humanitaire.

Une des solutions préconisées par les participants lors de cette rencontre, c'est l'intégration des familles et membres de la communauté dans les programmes pédiatriques ou encore une approche intégrée dans les soins materno-infantiles. Des exercices que MSF pratique déjà dans certains projets mis en oeuvre en Afrique de l'Ouest et centrale.

C'est le cas à Ansongo, au sud-est du Mali, où nous avons invité les accoucheuses traditionnelles à accompagner les femmes au centre de santé, pour les rassurer. Les patientes sont venues de plus en plus nombreuses et le nombre de femmes accouchant à la maison a énormément chuté. Cet accompagnement médicalisé leur évite bien des complications et peut nous permettre de sauver la vie de l'enfant et de sa maman lorsque ses complications les mettent en danger.

Les principaux facteurs de mortalité ou morbidité infantiles sont de fait bien connus, et ce depuis longtemps. Si la mortalité néonatale demeure la première cause de décès chez les enfants de moins de cinq ans, les infections respiratoires, la diarrhée et le paludisme sont les trois autres grandes causes des décès. La malnutrition, quant à elle, est un facteur contribuant à près de la moitié des décès chez les enfants de moins de 5 ans et la drépanocytose (une maladie héréditaire des globules rouges) participe pour près de un décès sur dix.Heureusement, un certain nombre des solutions qui peuvent avoir un impact positif sur des causes majeures de morbidités infantiles sont déjà connues: améliorer l'accès à l'eau potable pour les populations, d'un côté ; développer des stratégies efficaces de chimio-prophylaxie du paludisme saisonnier entre août et novembre, de l'autre ; ou encore accroitre la couverture vaccinale de routine chez les 0-11 mois. C'est en faisant cela que nous pouvons améliorer significativement l'état de santé des enfants au Niger, par exemple.Dans les contextes humanitaires, les enfants sont plus vulnérables et exposés aux maladies, à leurs complications, au risque d'en décéder. Les conflits, l'insécurité politique, les catastrophes naturelles, les déplacements de population ou les conditions économiques difficiles limitent l'accès aux soins, augmentant la vulnérabilité des plus jeunes patients.Le plus difficile pour nous dans certains contextes en Afrique de l'Ouest, c'est l'accès aux patients. Avec des zones sous couvre-feu dès la tombée de la nuit et une distance de parfois plusieurs centaines de kilomètres pour parvenir au centre de santé le plus proche, qui se risquerait à prendre le chemin des soins ? Il est donc nécessaire pour nous d'adopter des stratégies pour accéder au plus grand nombre de patients, particulièrement les jeunes enfants qui sont plus vulnérables. C'est ce que nous faisons par exemple avec la stratégie nomade au Mali. Dans la plupart de ces contextes, s'ajoute également une prise en charge souvent plus difficile, du fait de ressources limitées sur le terrain: des pédiatres et infirmiers pédiatriques en nombre insuffisant ; du personnel soignant souvent peu formé à la spécificité et aux besoins propres des enfants ; peu de protocoles et outils adaptés aux contextes ; pas de médicaments ; etc. Autant de défis qui complexifient les interventions des acteurs humanitaires sur le terrain.En décembre 2017, avec un confrère, le Dr. Nematoulaye, nous avons tous deux participé aux Journées pédiatriques de MSF, qui se sont tenues à Dakar au Sénégal, un des principaux centres universitaires pédiatriques en Afrique de l'Ouest. Ces journées visent à répondre à un besoin urgent d'améliorer la qualité des soins pédiatriques dans des contextes d'urgence humanitaire.Une des solutions préconisées par les participants lors de cette rencontre, c'est l'intégration des familles et membres de la communauté dans les programmes pédiatriques ou encore une approche intégrée dans les soins materno-infantiles. Des exercices que MSF pratique déjà dans certains projets mis en oeuvre en Afrique de l'Ouest et centrale.C'est le cas à Ansongo, au sud-est du Mali, où nous avons invité les accoucheuses traditionnelles à accompagner les femmes au centre de santé, pour les rassurer. Les patientes sont venues de plus en plus nombreuses et le nombre de femmes accouchant à la maison a énormément chuté. Cet accompagnement médicalisé leur évite bien des complications et peut nous permettre de sauver la vie de l'enfant et de sa maman lorsque ses complications les mettent en danger.