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" Ces rejets sont liés à une mauvaise utilisation du logiciel de facturation par le médecin ou à un manquement dans le logiciel (une mise à jour du logiciel qui n'aurait pas intégré cette fonctionnalité, ndlr)", commente la Mutualité chrétienne . "Si la zone ad hoc n'est pas complétée, le système rejette la prestation comme s'il s'agissait d'une double facturation (même prestation, le même jour, pour le même patient, sans signalement qu'il s'agit bien d'une 2e prestation). "" Si la facturation ne renseigne pas un cas de dérogation sur base de la carte de lecture alors la seconde consultation sera rejetée", explique Renaud Boverie, manager des soins de santé aux Mutualités libre. C'est d'ailleurs les organismes assureurs qui ont demandé l'instauration de cette grille de lecture pour justement permettre aux médecins d'exercer leur pratique en toute liberté en fonction des besoins de traitement du patient. Par contre, si la facturation ne renseigne par une valeur de dérogation...alors la seconde ne sera pas payée et sera refusée. " Et l'organisme assureur chrétien de rappeler que lorsque le médecin reçoit son fichier de décompte, il sait ce qui est payé et ce qui est rejeté. " Il peut alors corriger les factures rejetées et les réintroduire dans un nouvel envoi qui sera payé si tout est en ordre. En clair, le médecin ne perd pas cet argent. La facture peut être réintroduite par après. "La Mutualité chrétienne n'est pas en mesure de chiffrer précisément le nombre de rejets liés à la double consultation sur la même journée. " Cette pratique n'est pas si fréquente que ça, sur le total des prestations. Ça devrait être assez limité. Au vu des feedbacks reçus en Flandre lors de la bourse de Domus Medica, il semble que le problème se situe au niveau de plusieurs logiciels qui n'ont pas intégré ce changement mais nous n'avons pas plus de détails. "Par ailleurs, la MC souligne que le rejet du remboursement de la double consultation est uniquement dû à la procédure de tarification -problèmes d'encodage ou de logiciels- et n'est pas la manifestation d'une suspicion de fraude dans le chef de la mutuelle. Une réponse qui devrait rassurer Marc Moens. Pour l'Absym, " il est inacceptable que les mutuelles puissent systématiquement considérer une consultation supplémentaire le même jour comme suspecte. Les médecins généralistes notent la raison de la consultation supplémentaire dans le dossier médical, en vue de la possibilité d'un contrôle a posteriori. Les mutuelles ne peuvent en aucun cas subordonner le remboursement sous le prétexte d'une motivation a priori à l'encontre du médecin généraliste pour cette consultation supplémentaire. " Vincent Claes