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L'atmosphère de l'hôpital est palpable dès l'entrée principale par la décoration réalisée il y a quelques années par le décorateur Antoine Pinto. Fauteuils en cuir noir et lumière tamisée, l'hôpital privé revendique le confort pour les patients et une technologie de pointe.Un budget total de 3,6 millions d'euros a été mobilisé entre 2016 et 2018 pour les travaux. Les aménagements ont tenu compte de la réduction du séjour hospitalier préconisée par la ministre de la Santé, Maggie De Block. D'après le Dr Jean Louis De Keyser, il est dorénavant possible de quitter l'hôpital quelques heures après l'accouchement si la maman le désire. Il n'y a pas encore beaucoup de demandes de la part des parturientes mais le chef de service est convaincu qu'elles ne sauraient tarder.Deux aspects ont été particulièrement renforcés durant les travaux : la sécurité et l'humanisation des lieux. L'équipe médicale, forte de dix gynécologues et de quatre assistants en formation, propose une médecine personnalisée. " Lorsque nous arrivons en pleine nuit, la patiente nous reconnaît ", souligne le Dr De Keyser.Un suivi à domicile post-partum est garanti. Pendant quinze jours, des accoucheuses réaliseront des visites à domicile, si nécessaire. La clinique a développé un réseau de personnes agréées par l'hôpital pour assurer ce suivi. Les membres de ce réseau ont signé une charte de qualité. Par cette collaboration, la clinique aspire à exporter l'expertise hospitalière au domicile.Afin de bénéficier de locaux supplémentaires, le service a été agrandi. La nouvelle maternité compte notamment six salles bénéficiant de tables d'accouchement multipositionnelles et de bains de dilatation, une salle de réanimation pour bébé, une salle spécifiquement prévue pour la césarienne, une salle " nature "... Tout ceci sur le même étage. Par le passé, les salles étaient situées à des niveaux différents. Les nouveaux aménagements permettent de ne plus perdre de temps en situation d'urgence lors d'éventuelles pannes d'ascenseurs et d'autres situations inconfortables qui pourraient coûter la vie à aux mamans ou à leurs bébés.Dans les chambres individuelles, il est envisageable d'ajouter un lit dans le cas où le père de l'enfant voudrait passer la nuit. Les chambres offrent le confort d'un hôtel : écran plat, wifi, salle de bain spacieuse... Les armoires sont munies d'un code de sécurité. Dans les chambres doubles, les lits sont disposés en face à face. Bonus : chacune des parturientes a sa propre salle de bain et sa propre fenêtre. A côté de chaque lit, une chaise roulante pour faciliter les déplacements des mamans. 21 chambres sont disponibles, dont 13 individuelles.Tous les lits sont transformables. Il ne s'agit plus de transposer la patiente d'un lit à l'autre. Tout se fait sur le même lit. Vêtu de son uniforme, le chef infirmier sort les jambières du lit. Le voilà transformé en lit d'accouchement. Il est également possible d'accoucher dans plusieurs positions. " Toutes, sauf le poirier ", plaisante le chef infirmier.Dans la salle d'observation des projections pourront détendre les patientes. Des appareils sont prévus pour diffuser des vidéos sur le mur ou le plafond. Paysage champêtre ou forestier, les possibilités sont multiples. " Les patientes pourront même écouter André Rieu ", indique le responsable du projecteur. Ce système est en général exploité dans les maisons de repos.Pour faciliter le travail du personnel, le matériel est rangé au même endroit dans toutes les salles. L'avis du personnel pour l'ergonomie du service a été pris en considération dans le processus décisionnel.Le service de maternité est organisé autour d'un bureau central. Cette localisation idéale favorise la surveillance des différentes unités, dont la salle réservée aux prématurés. Pour les cas urgents et les admissions entre 20 h et 7 h, les patientes peuvent directement passer par les urgences.