Pour les experts réunis à Denver, les services de référence VIH qui dispensent PEP et PrEP doivent développer des liens étroits entre ces deux méthodes de prévention afin d'aider les personnes qui ont eu recours à l'une d'entre elles à pouvoir accéder à l'autre.
Il n'y a pas que les essais cliniques qui attestent de l'efficacité de la doxyPEP. Lors de la CROI, plusieurs études menées en condition de vie réelle à San Francisco, ville pionnière dans l'implantation de ce type de prévention des IST, viennent confirmer l'efficacité sur le terrain de la doxycycline pour lutter contre la résurgence massive des IST.
Une analyse post hoc de l'étude de phase III, randomisée et menée en ouvert IMPAACT 2010 montre que les schémas antirétroviraux basés sur le dolutégravir n'augmentent pas le risque d'HTA pendant la grossesse.
Une étude australienne montre une diminution de 79 % du taux d'incidence du VIH lorsque la PrEP est strictement suivie (plus de 60 % des jours couverts), par rapport à un suivi faible (traitement suivi une seule fois).
Encore un scoop important lors de cette édition de la CROI, avec la présentation d'une étude de phase II montrant qu'un traitement associant lénacapavir et islatravir pourrait faire évoluer le traitement antirétroviral oral vers une fréquence de prise hebdomadaire, plus commode pour beaucoup.
Une formulation de cabotégravir à ultra-longue durée d'action pourrait constituer une option thérapeutique administrée seulement trois fois par an, selon les résultats d'une étude de phase I présentée dans le cadre de l'édition 2024 de la CROI.