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Les chercheurs de la Mayo Clinic ont recensé 2 094 femmes du comté d'Olmsted, dans le Minnesota, qui ont eu une hystérectomie avec conservation ovarienne pour des indications bénignes entre le 1er janvier 1980 et le 31 décembre 2002. Chacune était âgée d'au moins 18 ans au moment de l'opération et a été appariée selon l'âge (± 1 an) à une femme référente résidant dans le même comté et n'ayant pas subi d'hystérectomie préalable ou d'ovariectomie.A l'issue d'un suivi médian de 21,9 années, les scientifiques ont constaté que les femmes ayant subi une hystérectomie ont un risque accru de 14% d'hyperlipidémie, de 13% d'hypertension, de 18% d'obésité, de 17% d'arythmies cardiaques, et de 33% de maladie coronarienne par rapport à celles qui n'ont pas été opérées. En outre, les femmes opérées avant 36 ans affichent un risque d'insuffisance cardiaque congestive 4,6 fois plus élevé et de maladie coronarienne 2,5 fois supérieur.Selon le Dr Laughlin-Tommaso les résultats de cette étude incitent à envisager des thérapies alternatives hormonales à l'hystérectomie du moins quand il s'agit de traiter des affections gynécologiques bénignes tels que des fibromes utérins douloureux, des troubles du cycle menstruel ou un prolapsus utérin, qui sont les principales indications pour ce type d'opération.(références : Menopause, 28 décembre 2017, DOI : 10.1097/GME.0000000000001043, et Mayo Clinic, News Release, 3 janvier 2018)