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Troubles psychologiques et MICI sont fréquemment associés, mais l'un de ces désordres contribue-t-il à la genèse de l'autre ou les interactions se font-elles dans les deux sens ?Selon un travail mené sur 405 patients adultes atteints de MICI par une équipe de Leeds au Royaume Uni, il semble que les interactions soient de nature bidirectionnelle. Ainsi, chez des patients initialement atteints de MICI active, mais sans troubles psychologiques, le risque ultérieur d'en présenter s'avère en moyenne 6 fois plus élevé que celui des sujets dont la MICI est initialement inactive, ce qui témoigne d'une interaction intestin à cerveau.Par ailleurs, chez les sujets ayant au départ des troubles psychologiques, mais dont la MICI est inactive, il existe une majoration ultérieure d'un facteur 2 du risque de poussée évolutive, de besoin de corticoïdes et d'escalade thérapeutique, par rapport aux sujets sans troubles psychologiques ce qui suggère une interaction cerveau à intestin.La grande leçon à retenir est qu'il faut se soucier du bien-être psychologique des patients atteints de MICI, ce qui est sans doute plus facile à dire qu'à faire.DJ Gracie et al. Gastroenterology. 2018 Jan 20. [Epub ahead of print].