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La fondation Cochrane s'est récemment intéressée à ces différentes possibilités avec l'objectif de voir si les IPP, très souvent utilisés, étaient réellement efficaces.L'analyse a porté sur 25 essais randomisés contrôlés menés versus placebo (n=18), anti-H2 (n=2) ou prokinétiques (n=5).Au final les IPP, indépendamment de la dose utilisée (standard ou réduite), sont significativement mais modestement plus efficaces que le placebo (31% de sujets soulagés avec un IPP versus 25% avec le placebo et une personne soulagée pour 11 personnes traitées). Les IPP font, semble-t-il, jeu égal avec les anti-H2, mais il n'y a que 2 études de piètre qualité et présentant d'importants biais méthodologiques.Enfin ils pourraient être légèrement plus efficaces que les prokinétiques, mais les preuves sont de qualité limitée. L'association IPP + prokinétique ne donne pas de meilleurs résultats qu'un IPP seul, le seul avantage de l'association semble être de diminuer les effets secondaires constatés lors de l'administration d'un prokinétique seul.Ces résultats concernent les différents sous-groupes évalués et sont notamment indépendants du statut Helicobacter pylori, de l'origine ethnique et de l'existence ou non d'un reflux.Enfin versant tolérance et sécurité d'emploi, il n'y a pas de différence significative entre les 3 options pharmacologiques.MI Pinto-Sanchez et al. Cochrane Database Syst Rev. 2017 Nov 21; 11: CD011194.