Il s'agit d'une étude monocentrique qui, sur une période de près de deux ans, a inclus 636 patients. Ils étaient principalement traités par anti-PD-1 et aussi, mais dans une moindre mesure, par anti-PD-L1 ou par anti-CTLA4. Ces traitements étaient administrés en monothérapie, en combinaison ou de façon séquentielle. Les principales indications pour un recours à une immunothérapie étaient les mélanomes métastatiques, les cancers du poumon non à petites cellules ou le cancer du rein. Au cours de l'étude, 43% des patients inclus ont présenté un effet secondaire de type auto-immun, principalement au niveau cutané. Dans une moindre mesure, l'origine était digestive, endocrinienne, rhumatologique ou pulmonaire.

Le résultat le plus important de cet essai est le constat que la survie globale des patients traités par inhibiteurs de check-point présentant un ou des effets secondaires de type auto-immun était significativement plus élevée que celle observée au sein du groupe des patients qui ne présentaient pas ce type d'effet indésirable. En chiffres, cela donne une survie globale de 1169 jours en cas de réaction auto-immune vs 224 jours en leur absence. Notons enfin que ces résultats sont indépendants du type de traitement utilisé.

Attention cependant au fait que les investigateurs ont malgré tout constaté que certains patients étaient non répondeurs au traitement malgré le fait qu'ils aient présenté un effet secondaire de type auto-immun.Pas de généralisation trop hâtive donc.

Dans leurs conclusions, l'équipe de Bordeaux suggère que cette survie globale augmentée en cas de survenue d'un ou plusieurs effets secondaires de type auto-immun est un signe positif et l'expression d'une stimulation plus efficace du système immunitaire. Or, n'est-ce pas là le but de toute immunothérapie anti-cancéreuse de stimuler le système immunitaire du patient pour qu'il puisse lutter plus efficacement et surtout par lui-même contre le crabe?

Ref: Kostine M. et al. OP0088, EULAR 2018.

Il s'agit d'une étude monocentrique qui, sur une période de près de deux ans, a inclus 636 patients. Ils étaient principalement traités par anti-PD-1 et aussi, mais dans une moindre mesure, par anti-PD-L1 ou par anti-CTLA4. Ces traitements étaient administrés en monothérapie, en combinaison ou de façon séquentielle. Les principales indications pour un recours à une immunothérapie étaient les mélanomes métastatiques, les cancers du poumon non à petites cellules ou le cancer du rein. Au cours de l'étude, 43% des patients inclus ont présenté un effet secondaire de type auto-immun, principalement au niveau cutané. Dans une moindre mesure, l'origine était digestive, endocrinienne, rhumatologique ou pulmonaire. Le résultat le plus important de cet essai est le constat que la survie globale des patients traités par inhibiteurs de check-point présentant un ou des effets secondaires de type auto-immun était significativement plus élevée que celle observée au sein du groupe des patients qui ne présentaient pas ce type d'effet indésirable. En chiffres, cela donne une survie globale de 1169 jours en cas de réaction auto-immune vs 224 jours en leur absence. Notons enfin que ces résultats sont indépendants du type de traitement utilisé. Attention cependant au fait que les investigateurs ont malgré tout constaté que certains patients étaient non répondeurs au traitement malgré le fait qu'ils aient présenté un effet secondaire de type auto-immun.Pas de généralisation trop hâtive donc. Dans leurs conclusions, l'équipe de Bordeaux suggère que cette survie globale augmentée en cas de survenue d'un ou plusieurs effets secondaires de type auto-immun est un signe positif et l'expression d'une stimulation plus efficace du système immunitaire. Or, n'est-ce pas là le but de toute immunothérapie anti-cancéreuse de stimuler le système immunitaire du patient pour qu'il puisse lutter plus efficacement et surtout par lui-même contre le crabe?Ref: Kostine M. et al. OP0088, EULAR 2018.