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Jusqu'à présent, les recherches sur le sujet étaient contradictoires. Mais elles étaient toutes basées sur de petites cohortes. Ce qui n'est pas le cas de cette étude américaine dont l'analyse repose sur les données de 107 275 femmes préménopausées au départ, suivies de 1989 à 2011. Les activités physiques évaluées comprenaient la marche, la course, le vélo, les sports de raquette, la natation, les activités aérobiques, le yoga, la musculation ou encore la tonte de pelouse. L'état de la ménopause était autodéclaré tous les deux ans. Afin d'évaluer la fréquence, la durée et l'intensité des activités, les chercheurs ont multiplié le nombre d'heures hebdomadaires de chaque activité par leur score métabolique équivalent (MET). Un MET correspond à un kilogramme de calories par kilogramme et par heure (kcal/kg/h), soit à peu près la quantité d'énergie dépensée en restant assis tranquillement pendant une heure. Le temps hebdomadaire de participation à des activités spécifiques était rapporté environ tous les quatre ans.Au cours des années de suivi, 2 786 femmes ont connu une ménopause naturelle avant l'âge de 45 ans. Les chercheurs n'ont trouvé aucune différence significative quant au risque de ménopause précoce entre, par exemple, les femmes déclarant moins de trois heures MET par semaine d'activités physiques et celles qui ont déclaré 42 heures ou plus. La quantité d'activités physiques faites à l'adolescence et au début de l'âge adulte n'était pas non plus liée au risque d'une ménopause précoce.Au vu de ces résultats, les auteurs encouragent les femmes préménopausées à faire de l'exercice compte tenu des bénéfices qu'on lui attribue pour la santé, notamment un risque moindre de maladie cardiaque, de diabète, de cancer du sein, etc.(Source : Human Reproduction, 21 août 2018, doi : 10.1093/humrep/dey267)https://academic.oup.com/humrep/advance-article/doi/10.1093/humrep/dey267/5077232