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Les chercheurs se sont basés sur les données de l'European Community Respiratory Health Survey, une enquête qui a examiné la fonction respiratoire de 6 235 personnes de 20 à 40 ans entre 1992 et 2012. L'âge moyen des participants était de 34 ans au moment de leur inclusion.Un des critères observés était le volume expiratoire maximal en une seconde (VEMS). Résultat ? Le VEMS des femmes qui font régulièrement le ménage diminue de 22,1 millilitres par an et celui des professionnelles du nettoyage de 22,4 ml / an contre 18,5 ml / an pour les femmes qui ne font pas le ménage. Autrement dit, le VEMS diminue de 3,6 ml / an plus vite chez les femmes qui nettoient à la maison et de 3,9 ml / an plus vite chez les professionnelles.Autre critère : la quantité totale d'air qu'une personne expire de force aussi appelée capacité totale forcée (CVF). Elle diminue de 4,3 ml / an plus rapidement chez les femmes de ménage et de 7,1 ml / an plus vite chez celles qui pratiquent le nettoyage professionnelL'asthme est également plus souvent constaté chez les femmes qui nettoient à la maison (12,3%) ou au travail (13,7%) par rapport à celles qui ne nettoient pas (9,6%).Selon les auteurs, les femmes travaillant comme nettoyeuses subissent des dommages pulmonaires "comparable au tabagisme d'un peu moins de 20 paquets par an". Ils supposent que la diminution de la fonction pulmonaire est attribuable à l'irritation causée par la plupart des produits chimiques de nettoyage sur les muqueuses qui tapissent les voies respiratoires.Et les hommes ? Aucune différence n'a été constatée entre ceux qui font le ménage et les autres. American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine, 1er mai 2018, doi : 10.1164/rccm.201706-1311OC)https://www.atsjournals.org/doi/abs/10.1164/rccm.201706-1311OC