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Les résultats de l'étude prospective de cas-témoins MiNESS (Midlands and North of England Stillbirth Study) sont dans la lignée de ceux auxquels ont abouti deux précédentes recherches néo-zélandaise et australienne. Mais cette fois, l'échantillon était beaucoup plus large. L'équipe de Manchester a en effet interrogé sur leurs habitudes de sommeil 1 024 femmes de 41 maternités à travers le Royaume-Uni. 291 d'entre elles ont vu leur grossesse se terminer en mortinatalité au-delà de 28 semaines de grossesse, et 733 ont donné naissance un bébé né vivant et en bonne santé.Principal constat : le fait de s'endormir sur le dos au cours du troisième trimestre de la grossesse, plutôt qu'en se couchant sur le côté gauche, est associé à un risque de mortinatalité tardive 2,3 fois plus important. Par ailleurs, si toutes les femmes enceintes s'endormaient en position latérale à partir de la 29e semaine de grossesse, il y aurait une diminution de 3,7 % de la mortinatalité, ce qui, selon les auteurs, représente 130 bébés sauvés par an au Royaume-Uni.Les causes exactes du lien entre la position allongée sur le dos et les risques de mortalité infantile sont encore mal comprises mais certaines données suggèrent que cette position amène inévitablement le poids du bébé et de l'utérus à exercer une pression sur les vaisseaux sanguins, ce qui peut limiter le débit sanguin et l'oxygène fournis au bébé.Le Pr Alexander Heazell insiste sur le fait que c'est la position dans laquelle les femmes s'endorment qui est importante car c'est celle qui est adoptée le plus longtemps dans la nuit. Par contre, elles ne devraient pas s'inquiéter si elles sont couchées sur leur dos au moment du réveil.(référence : International Journal of Obstetrics and Gynecology, 20 novembre 2017, DOI : 10.1111/1471-0528.14967)