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Grâce à un criblage à haut débit de 170 000 composés, des scientifiques de l'Université de Californie du Sud ont identifié une nouvelle molécule qui pourrait servir pour traiter l'arthrose. Ils l'ont baptisée RCGD 423 pour " Regulator of Cartilage Growth and Differentiation " (régulateur de la croissance du cartilage et de sa différenciation).En réalité, RCGD 423 interagit avec une autre molécule, le récepteur de la glycoprotéine 130 (Gp130), qui sert à la réception de deux signaux : celui du développement du cartilage dans l'embryon et celui qui déclenche l'inflammation du cartilage chez l'adulte. RCGD 423 amplifie la capacité du récepteur Gp130 à recevoir les signaux de développement qui peuvent stimuler la régénération du cartilage, tout en bloquant les signaux inflammatoires qui peuvent conduire à la dégénérescence du cartilage à long terme.Les auteurs ont testé RCGD 423 en laboratoire sur des cellules de cartilage articulaire et les résultats ont été encourageants puisque ces cellules ont proliféré et qu'elles étaient moins nombreuses à mourir. Ensuite, ils ont réalisé l'expérience sur des rats dont le cartilage des genoux était abîmé et ils ont montré que la molécule a une double action : elle bloque l'inflammation et diminue la dégradation du cartilage.Le Pr Denis Evseeko et son équipe ont l'intention de réaliser une thérapie par injection pour traiter l'arthrose à différents stades, du précoce au modéré. Ils précisent qu'une telle thérapie ne guérira pas l'arthrose mais qu'elle pourra permettre d'enrayer sa progression, et potentiellement, d'éviter les chirurgies de remplacement.Référence : Annals of Rheumatic Diseases, 7 février 2018, doi : 10.1136/annrheumdis-2017-212037