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L'étude a suivi 826 participants de l'essai CALGB 89803 (Alliance) pendant une période médiane de 6,5 ans après avoir été traités par chirurgie et chimiothérapie. La survie sans maladie était de 42% supérieure chez ceux qui consommaient chaque semaine au moins deux portions de 1 once (une once=28 grammes). L'amélioration de la survie globale était de 57%.Une analyse plus approfondie de cette cohorte a révélé que la survie sans maladie a augmenté de 46% dans le sous-groupe des consommateurs de noix qui mangeaient des fruits à coque (amandes, noix, noisettes, noix de cajou, de pécan, etc.) plutôt que des cacahuètes, arachides qui appartiennent à la famille des légumineuses.Ces résultats sont conformes à ceux enregistrés dans plusieurs autres études observationnelles qui démontrent que certains comportements (activité physique, maintien d'un poids idéal, moindre consommation de sucre et de boissons sucrées) améliorent le pronostic du cancer du côlon.De plus, soulignent les chercheurs (1,2), l'étude a mis en évidence des liens entre les mécanismes biologiques qui aggravent la maladie dans le cancer du côlon, mais aussi dans certaines maladies chroniques, telles que le diabète de type 2. En effet, des études antérieures avaient rapporté que les noix, parmi d'autres avantages pour la santé, peuvent aider à réduire la résistance à l'insuline. Cependant le mécanisme protecteur n'est pas complétement élucidé. Les noix pourraient également jouer un rôle positif en satisfaisant la faim avec moins de glucides ou d'autres aliments moins bons pour la santé.Certains patients peuvent ne pas manger de noix en raison de préoccupations au sujet de la teneur élevée en matières grasses. Par exemple, une portion d'environ 24 amandes contient quelque 200 kcal, dont seulement 14g de matières grasses. Pourtant, tant dans l'étude reprise ici que dans la littérature scientifique en général, les consommateurs réguliers de noix ont tendance à être plus minces.Il est également prouvé que la consommation de café réduit le taux de rechutes et la mortalité chez les patients atteints d'un cancer du côlon (3). Alors, quand il s'agit de conseiller les patients sur leurs choix de mode de vie, les auteurs de l'étude (1,2) tiennent le langage suivant: " Tout d'abord, éviter l'obésité, faire de l'exercice régulièrement et ne pas suivre un régime riche en glucides ". Ils peuvent ensuite évoquer le café et les noix, à consommer si les patients les apprécient.Et les chercheurs de conclure: " Nous travaillons à appliquer la même approche rigoureuse à la compréhension de l'alimentation et des modes de vie dans la population des patients atteints de cancer du côlon que celle que nous appliquons à la recherche de nouveaux médicaments. "