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Pour mémoire, PALOMA-3 est une étude de phase 3 ayant évalué l'efficacité du palbociclib (un inhibiteur de CDK4/6) associé au fulvestrant sur une population globale de 521 patientes atteintes d'un cancer du sein à un stade avancé, hormonosensible (RH+), n'exprimant pas le récepteur du facteur de croissance épidermique humain (HER-2) et qui avaient rechuté ou progressé au cours d'un traitement endocrinien antérieur. Selon une randomisation 2:1, 347 femmes avaient été attribuées à un bras palbociclib (125 mg/j per os les 3 premières semaines de chaque cycle de 28 jours) et fulvestrant (500 mg IM à J1 et 15 du premier cycle puis à J1 des cycles ultérieurs) et 174 à un bras placebo et fulvestrant. Les femmes non ménopausées ou en périménopause avaient également reçu de la goséréline.Le critère d'évaluation principal était la survie sans progression évaluée par l'investigateur et dans le cadre d'un suivi médian de 8,9 mois il avait été rapporté une médiane de survie sans progression (IC 95%) de 9,5 mois dans le bras palbociclib-fulvestrant et de 4,6 mois dans le bras placebo-fulvestrant, soit un HR de 0,46 ; p <0,0001. A Munich, Massimo Cristofanilli a présenté lors de la première session présidentielle, les résultats d'une analyse préspécifiée portant sur la survie globale, principal critère d'évaluation secondaire, effectuée lorsque environ 60% (n = 310) des 521 patientes étaient décédées, le suivi médian étant alors de 44,8 mois. Les résultats indiquent une amélioration de la médiane de survie globale de 6,9 mois avec le palbociclib plus fulvestrant, soit 34,9 mois versus 28,0 mois, p = 0,043). Il est à noter que le gain absolu en survie globale est du même ordre que le gain absolu en survie sans progression documenté antérieurement sur l'ensemble de la population. Cette amélioration était encore plus importante chez les patientes ayant répondu à un traitement endocrinien antérieur, le ? de médiane de survie globale étant alors de 10,0 mois. Le ? de médiane de survie globale était par ailleurs de 11,5 mois chez les patients sans atteinte viscérale. Dans le cadre de ce suivi plus prolongé, aucun nouveau signal de sécurité n'a été détecté.D'après la présentation orale de Massimo Cristofanilli. Abstract LBA2. ESMO 2018, Munich 18-23 octobre.