...

Au cours de leur étude consacrée à la flore intestinale, les chercheurs ont ainsi constaté que deux types de micro-organismes, les coprocoques et Dialister, faisaient défaut chez les personnes souffrant de dépression. Lors de travaux précédents, Jeroen Raes et ses collaborateurs avaient identifié des colonies de bactéries intestinales semblant être plus courantes chez les patients atteints de la maladie de Crohn. Aujourd'hui, ils ont identifié de la même manière une connexion entre un certain type de bactéries d'intestins et la dépression ou, de manière plus large, la santé mentale. "Il semblerait qu'on puisse établir des liens entre des communautés de microbes liées à l'inflammation des intestins et à une santé mentale diminuée, affaiblie", a déclaré Raes. Les chercheurs ont également créé une technique informatique permettant d'identifier les bactéries capables d'interagir avec le système nerveux humain. Grâce à l'analyse du génome de plus de 500 bactéries intestinales, ils ont ainsi établi un catalogue des substances pouvant impacter notre cerveau et notre système nerveux. Ils ont constaté, par exemple, que la capacité des micro-organismes à produire du DOPAC (lié à la dopamine) était associée à une meilleure santé mentale.