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52 communes en pénurie grave. C'est 44 communes de plus qu'en 2016. Et si l'on compte 262 villes et communes en Wallonie, plus de la moitié de celles-ci sont soit en pénurie, soit en pénurie grave (144 communes en janvier 2018). Selon l'Aviq, ce sont principalement les zones rurales qui sont touchées. Impulseo a pour objectif de pallier cette situation en aidant les jeunes médecins qui s'y installent.La volonté du Fédéral d'instaurer une attestation de contingentement à la sortie des études médecins (voir page 10) a d'ailleurs fait grincer les dents de la ministre wallonne de la Santé, Alda Greoli, dans ce contexte d'aggravation de la pénurie. " Être ministre de la Santé, c'est se préoccuper en premier lieu de l'état de santé de la population et de l'accès à des soins de santé de qualité sur l'ensemble du territoire " rappelle Alda Greoli. " C'est pourquoi la Wallonie poursuit sa politique de soutien à l'installation de médecins généralistes, en particulier en zones rurales. D'après le dernier cadastre en date, on sait qu'environ une trentaine de généralistes de moins de 30 ans s'installent chaque année en Wallonie et que 144 communes wallonnes sont en pénurie, soit une augmentation constante. Cela ne suffira pas à combler les départs à la retraite. Un ensemble de mesures ont déjà été prises au niveau wallon avec les primes à l'installation dans des zones de pénurie (Impulseo) ou le soutien aux travaux de rénovation de cabinets médicaux via le fonds européen Feader. "Le cadastre wallon nous apprend également que le nombre de généralistes actifs a légèrement baissé entre 2017 et 2016, passant de 3.467 à 3.460. Sans surprise, la féminisation de la profession fait son oeuvre puisqu'un peu plus d'un médecin généraliste sur trois est une femme. On peut même dire que l'homme a fait son heure puisque les femmes médecins seront vraisemblablement encore plus nombreuses à l'avenir puisque l'âge moyen des généralistes est de 46 ans côté féminin contre 57 côté masculin.