...

Entreprendre en santé n'est pas chose aisée. Le secteur est à juste titre très réglementé. Ergo : il est relativement peu ouvert à la prise de risque et à la nouveauté. Néanmoins, les défis, les opportunités mais aussi les aides sont telles que les entrepreneurs sont de plus en plus nombreux à tenter leur chance.C'est pourquoi depuis 2016, le lifetech.brussels, rapidement suivi du MedTech Flanders, a mis sur pied le premier programme d'accélération spécifiquement dédié aux entrepreneurs développant leurs projets dans le secteur médical. Un accompagnement de projets qui, grâce à un réseau étendu d'experts, balise suffisamment tôt les risques, accélère la prise de conscience des éléments critiques à intégrer dans un plan d'affaires et enfin, mieux faire connaître leur solution au secteur.Cette année, c'est une première nationale. Les trois clusters régionaux se sont réunis pour accompagner 16 participants. Au final, c'est StellaScreen qui se voit décerné le premier prix. Citons, pour finir StellaScreen, primée par cet accélérateur MedTech, qui n'est pas une start-up MedTech per se, mais plutôt BioTech, de l'aveu d'Adil el Taghdouini, docteur en sciences médicales et porteur du projet. Le départ est bien médical : la prévention de la Stéato-hépatite non alcoolique (Nash) et la découverte de nouveaux médicaments contre la fibrose. Mais à l'arrivée, la solution est orientée pharma, avec une solution capable d'analyser des millions de molécules à faible coût. "L'idée est de viser principalement l'analyse de la poubelle de molécules non-exploitée par le milieu pharmaceutique afin de déceler celles qui ont un potentiel thérapeutique, en l'occurrence concernant la fibrose", explique le docteur en sciences médicales. "Via un robot, l'analyse de millions de molécules est aujourd'hui possible à faible coût. Et la Nash est une maladie qui concerne beaucoup de patients." L'idée paraît simple, mais le potentiel est là, incontestablement.