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Les cas correspondaient à des patients atteints d'asthme modéré à sévère bénéficiant d'un traitement approprié ou suivis par un médecin. Les témoins ne présentaient ni asthme, ni rhinite, ni eczéma, ni allergie, ni emphysème, ni bronchite chronique. Au stade 1, on dénombrait 5 135 patients et 25 675 témoins. Au stade 2, 5 414 cas et 21 471 témoins ont été sélectionnés, indépendamment du premier échantillon, et en utilisant une valeur seuil pour certaines variantes telle que définie au stade 1. Des signaux significatifs associés à l'asthme modéré à sévère ont ainsi pu être identifiés dans le génome, notamment différents signaux présents dans les gènes déterminant les réponses immunitaires innées ou acquises. Trois nouveaux signaux ont été identifiés : rs10905284 dans le gène GATA3, rs11603634 dans la région MUC5AC et rs560026225 à côté du gène KIAA1109. Le signal MUC5AC n'était pas associé à l'asthme lorsque l'asthme léger était également inclus. L'allèle rs11603634 G était associé à une expression plus élevée de l'ARNm de MUC5AC dans les échantillons d'épithélium bronchique (gel sur brosse) via le proxy SNP rs11602802, et l'ARNm de MUC5AC présentait une augmentation dans l'épithélium bronchique chez les patients souffrant d'asthme sévère (dans deux analyses indépendantes, p = 0,039 et p = 0,022). Pour la première fois donc, on a identifié des variantes génétiques de la régulation de la production de mucine qui étaient associées au risque d'asthme modéré à sévère. Shrine N et al. Moderate-to-severe asthma in individuals of European ancestry: a genome-wide association study. Lancet Respir Med 2019;7(1):20-34. Published:December 11, 2018. DOI:https://doi.org/10.1016/S2213-2600(18)30389-8