Tout sur AMU

En 2018, estimant être confronté à des abus, le ministre Ducarme (MR) avait resserré les conditions de l'aide médicale urgente (AMU) aux illégaux. Médecins du Monde et la Ligue des droits humains ont déposé un recours à la Cour constitutionnelle. Celle-ci ne leur donne pas raison mais fait une interprétation essentielle qui ravit les demandeurs: le médecin-contrôle ne peut pas juger de l'opportunité des soins apportés aux bénéficiaires de l'AMU, uniquement le médecin-traitant.

C'est un rapport inhabituel que livre le KCE sur l'accès aux soins des demandeurs d'asile. Il est différent par l'approche " modeste " du Centre d'expertise fédéral sur une problématique qui le dépasse.

Le Conseil national de l'Ordre des médecins applaudit à la volonté de simplification de la procédure AMU (aide médicale urgente, qui concerne à 95% des migrants en situation illégale) mais émet des réserves quant au contrôle des soins indûment délivrés. Le Conseil national propose un contrôle a priori et le remboursement de l'indu seulement après que le médecin a été sanctionné par une procédure disciplinaire.

Le ministre fédéral en charge notamment de l'Aide médicale urgente, Denis Ducarme (MR) l'assure : le gouvernement fait un effort particulier pour assurer les soins aux bénéficiaires de l'AMU (aide médicale urgente), majoritairement des migrants en situation irrégulière. Les budgets sont en hausse mais sous contrôle. Il veut un dialogue étroit avec l'Ordre des médecins, les associations de médecins et Médecins du Monde. Des rencontres ont eu, ou auront lieu régulièrement. Le contrôle sur les médecins hospitaliers et les MG sera désormais réalisé dans le respect par un médecin (de la Caami) et n'est pas un " flicage ". Soigner ces personnes est un devoir moral, souligne-t-il. Et le ministre s'y tiendra.

La prise en charge médicale des personnes précarisées représente l'un des fondements de notre système des soins. L'accès universel aux meilleurs soins accessibles ne semble néanmoins plus constituer un domaine inviolable.

Le projet de loi de réforme de l'AMU (Aide médicale urgente) " ne remet absolument pas en cause le devoir de soins des médecins ou plus globalement le serment d'Hippocrate ", précise Denis Ducarme, le ministre de l'Intégration sociale (MR). " La définition de l'AMU inclut tant les soins à caractère curatif que préventif et permet aux médecins de prodiguer de manière indépendante des soins à chaque patient sur base de sa situation individuelle. "

Le projet de réforme de l'aide médicale aux sans- papiers annoncée il y a dix jours par Denis Ducarme (MR), le ministre de l'Intégration sociale, n'a pas l'heur de plaire au GBO. Le ministre souhaite mettre fin au "remboursement des soins de confort comme la chirurgie esthétique ou les échographies de grossesse non nécessaires". Le GBO rétorque que le médecin a fait serment de soigner tout le monde en toute circonstance.

Le comité de l'assurance de l'Inami examinera ce lundi une série de propositions de refinancement de la médecine générale du ministre Vandenbroucke pour un montant total de 55 millions d'euros tenant compte d'une partie du refinancement de la psychologie de 1ère ligne qui est censée collaborer au sein des cabinets des médecins généralistes... Mais il s'agit en réalité d'une série de promesses contenues dans l'accord médico-mut 2024-2025. L'Absym n'hésite pas à les qualifier de "poudre aux yeux" (lire encadré).