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BRUISE CONTROL 2 a concerné 662 sujets ayant un score de CHA2DS2VASc ≥ 2. La randomisation a alloué 328 sujets au bras maintien des AOD et 334 au bras arrêt temporaire (2 jours avant en cas de traitement par apixaban ou rivaroxaban, délai variable selon la fonction rénale en cas de traitement par dabigatran) avec reprise du traitement 24 heures ou plus après réalisation de la procédure. Dans le bras arrêt, le traitement a été suspendu de 31 à 72 heures avant la procédure. Le critère d'évaluation principal était la survenue d'hématomes significatifs (nécessitant une réintervention, une prolongation d'hospitalisation ou une interruption > 24h des anticoagulants). L'étude a été interrompue en cours de route sur recommandation du comité de sécurité après constatation d'une absence totale de différence entre les deux attitudes soit 2,1% de documentation du critère principal dans chacun des deux bras et absence de différence significative pour chacune des modalités du critère soit 0,6% de réintervention, 0,3% d'hospitalisations prolongées et 2,1% d'interruption des anticoagulants dans le bras maintien versus respectivement 0,3%, 0,6% et 2,1% dans le bras arrêt.A noter cependant une fréquence légèrement plus élevée d'administration de produits pro-coagulants et d'emploi de pansement compressif dans le bras maintien des AOD. Au vu de ces résultats, il semble donc logique d'opter pour l'une ou l'autre de ces deux stratégies en fonction du profil de chaque patient, de la nature urgente ou non de l'implantation et de l'existence ou non d'un risque thrombo-embolique élevé. L'arrêt des AOD n'est en tout cas pas un prérequis obligatoire.D'après la communication de D Birnie, AHA 2017