On a parfois tendance à l'oublier mais la goutte est l'atteinte articulaire inflammatoire la plus fréquente chez l'homme, pendant de la PR chez la femme. Dans la vaste majorité des cas, l'association d'un traitement de fond visant à abaisser le taux d'acide urique et d'un traitement anti-inflammatoire ponctuel pour juguler au plus vite les crises aigüe de goutte lorsqu'elles surviennent suffit à stabiliser la maladie et assurer un niveau suffisant de qualité de vie au patient.

Mais, pour un certain d'entre eux, ce schéma classique est soit contre-indiqué, soit il s'avère insuffisant pour diminuer la fréquence des crises qui se succèdent alors, limitant la qualité de vie et détruisant peu à peu l'articulation sans oublier qu'un taux constamment élevé d'acide urique constitue un facteur de risque cardiovasculaire souvent ignoré. Tout l'intérêt des résultats présentés à Amsterdam est d'offrir une nouvelle option à ses patients dans l'impasse. Premier constat important de cette analyse secondaire de l'étude CANTOS qui, rappelons-le, a inclus des patient porteurs d'une pathologie athéroscléreuse stable, le canakinumab réduit de plus de 50% le nombre des crises de goutte et ce, indépendamment du taux d'acide urique présenté par le patient.

Second constat, le canakinumab n'agit pas en diminuant le taux d'acide urique lequel demeure, en fin d'étude, identique au taux observé lors de l'inclusion mais bien par une importante action anti-inflammatoire attestée par une forte diminution des taux de hsCRP. Troisième et important enseignement de cette étude, le taux d'acide urique constitue un facteur de risque tant pour la survenue de crises de goutte que pour la survenue d'événements cardiovasculaires majeurs.

Au final, une étude pleine d'enseignement qui nous éclaire un peu plus sur les interactions entre acide urique, goutte et maladie cardiovasculaire. L'étape suivante devrait logiquement être la démonstration que les propriétés anti-inflammatoires du canakinumab permettent de réduire tant les accès de goutte que les événements cardiovasculaires de cette population à risque et ce de façon significative par rapport au traitement de fond traditionnel. Mais n'allons pas trop vite en besogne car, pour l'instant, le canakinumab n'est pas encore officiellement approuvé pour le traitement des accès de goutte. Une chose à la fois!

Ref: Solomon DG et al. OP0014, EULAR 2018

On a parfois tendance à l'oublier mais la goutte est l'atteinte articulaire inflammatoire la plus fréquente chez l'homme, pendant de la PR chez la femme. Dans la vaste majorité des cas, l'association d'un traitement de fond visant à abaisser le taux d'acide urique et d'un traitement anti-inflammatoire ponctuel pour juguler au plus vite les crises aigüe de goutte lorsqu'elles surviennent suffit à stabiliser la maladie et assurer un niveau suffisant de qualité de vie au patient. Mais, pour un certain d'entre eux, ce schéma classique est soit contre-indiqué, soit il s'avère insuffisant pour diminuer la fréquence des crises qui se succèdent alors, limitant la qualité de vie et détruisant peu à peu l'articulation sans oublier qu'un taux constamment élevé d'acide urique constitue un facteur de risque cardiovasculaire souvent ignoré. Tout l'intérêt des résultats présentés à Amsterdam est d'offrir une nouvelle option à ses patients dans l'impasse. Premier constat important de cette analyse secondaire de l'étude CANTOS qui, rappelons-le, a inclus des patient porteurs d'une pathologie athéroscléreuse stable, le canakinumab réduit de plus de 50% le nombre des crises de goutte et ce, indépendamment du taux d'acide urique présenté par le patient. Second constat, le canakinumab n'agit pas en diminuant le taux d'acide urique lequel demeure, en fin d'étude, identique au taux observé lors de l'inclusion mais bien par une importante action anti-inflammatoire attestée par une forte diminution des taux de hsCRP. Troisième et important enseignement de cette étude, le taux d'acide urique constitue un facteur de risque tant pour la survenue de crises de goutte que pour la survenue d'événements cardiovasculaires majeurs. Au final, une étude pleine d'enseignement qui nous éclaire un peu plus sur les interactions entre acide urique, goutte et maladie cardiovasculaire. L'étape suivante devrait logiquement être la démonstration que les propriétés anti-inflammatoires du canakinumab permettent de réduire tant les accès de goutte que les événements cardiovasculaires de cette population à risque et ce de façon significative par rapport au traitement de fond traditionnel. Mais n'allons pas trop vite en besogne car, pour l'instant, le canakinumab n'est pas encore officiellement approuvé pour le traitement des accès de goutte. Une chose à la fois!Ref: Solomon DG et al. OP0014, EULAR 2018