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Au total, 3.974 employés de banque espagnols sans atteinte cardiaque connue (âge moyen 46 ans, 2/3 d'hommes) ont été enrôlés dans un travail évaluant la prévalence et la progression de lésions vasculaires athéroscléreuses infracliniques.Ces sujets ont porté un actigraphe pendant 7 jours et ont été répartis en 4 groupes selon la durée de leur sommeil, <6 heures, 6 à 7 heures, 7 à 8 heures (groupe de référence) et > 8 heures. La qualité du sommeil était appréciée par la fréquence des réveils nocturnes et par la fréquence des mouvements pendant le sommeil qui sont un reflet des différentes phases du sommeil. Tous les participants ont fait l'objet d'une échographie vasculaire 3D (artères carotides et fémorales) et d'un scanner cardiaque. Ce travail montre que, par rapport au groupe de référence, les sujets dormant moins de 6 heures par nuit ont une charge athéroscléreuse plus élevée en échographie vasculaire 3D, risque majoré de 27% ; IC 95% 6-52 ; p=0,008). Par ailleurs, les participants situés dans le quintile supérieur de fragmentation du sommeil ont une prévalence plus élevée d'atteinte de territoires vasculaires non coronariens, probabilité majorée de 34% ; IC 95% 9-64 ; p=0,006). L'étude suggère également que dormir plus de 8 heures par nuit pourrait être associé à une augmentation de l'athérosclérose, mais le nombre de participants dormant plus de 8 heures est trop faible pour pouvoir trancher.A noter que la consommation d'alcool et de caféine était plus élevée chez les participants ayant un sommeil court et perturbé.Il n'y avait pas de différences significatives des scores de calcifications coronaires entre les 4 groupes de durée de sommeil.F Dominguez et al. J Am Coll Cardiol 2019; 73: 134-44. http://www.onlinejacc.org/content/73/2/134.abstract