"Cette première phase a pour objectif de construire et de tester les éléments essentiels de sécurisation, d'anonymisation, de mise à disposition et d'utilisation de données, elle est le premier pas vers un véritable réseau d'analyse de données de santé pour la recherche en Wallonie, communiquent les deux ministres. Ce dispositif pilote, nommé Institute of Analytics for Health (INAH), est un outil intelligent qui aura pour but d'une part de faciliter le développement de solutions thérapeutiques innovantes et d'autre part de renforcer la prévention médicale grâce à la structuration des données et à l'identification anticipée de potentielles pathologies, le tout dans le strict respect de la confidentialité des données."

Prédictivité

L'INAH sera le portail unique de traitement des données de santé en Wallonie. "Tout en s'intégrant dans l'écosystème régional, national et international, l'INAH permettra ainsi aux universités, aux entreprises développant des solutions de santé innovantes mais aussi aux acteurs impliqués dans la recherche fondamentale et appliquée d'envoyer une requête à une seule et unique plateforme, l'INAH, qui analysera cette requête sur base des données de santé sécurisées, expliquent les partenaires. L'INAH partagera alors non pas les données des patients, qui restent dans l'environnement sécurisé de l'INAH et du Réseau de Santé Wallon, mais les résultats d'une analyse statistique des corrélations obtenues. Ces résultats vont alors permettre d'identifier certains éléments prédictifs de pathologies futures ou l'éligibilité d'un patient pour un traitement. L'INAH va alors récupérer ces prédications, les croiser avec les données de santé et informer le médecin entretenant une relation thérapeutique avec le patient des risques encourus et des solutions thérapeutiques disponibles."

"Avec ce projet, nous allons offrir un nouvel outil de qualité aux universités, aux entreprises, aux professionnels de la santé et évidemment aux patients. L'utilisation éthique des données médicales permettra d'améliorer la qualité des soins et bénéficiera tant à la recherche fondamentale qu'appliquée. L'aboutissement d'un tel projet serait un atout économique supplémentaire pour le secteur biopharma en Wallonie", explique le ministre Jeholet.

"L'e-Santé continue de se développer et que des acteurs wallons en soient les acteurs est une excellente nouvelle, ajoute la ministre Greoli. Les perspectives d'améliorer l'efficience du système de santé touche autant la qualité des soins que les budgets qui y sont consacrés. Les données rassemblées concourront à participer à la recherche scientifique et optimiser les diagnostics, pour une plus grande précision des traitements. Ces données concernent chacune et chacun d'entre nous dans ce que nous avons de plus intime, il faut donc les utiliser avec toute la prudence et la sécurité requises. La participation du RSW, un des réseaux les plus avancés dans son secteur, au projet INAH apporte cette sécurité. Le RSW a été créé à l'initiative et par l'association de médecins généralistes et spécialistes, il suscite donc la confiance dans le système mis en place. Cette confiance est la pierre angulaire dans la relation de soins et d'aide et, partant, dans l'utilisation des solutions e-Santé au bénéficie des patients".

Un outil clinique

"La Région wallonne explore des pistes pour développer l'emploi. Elle a identifié l'eSanté comme étant un secteur porteur, ajoute André Vandenberghe, directeur de projet du Réseau santé wallon (RSW). Elle a imaginé un projet permettant d'exploiter le "big data" en capitalisant sur le RSW pour rencontrer les besoins des utilisateurs et développer les atouts de la région. Le RSW peut aider à la concentration des données médicales et donc supporter les entreprises qui sont intéressées. Evidemment, le RSW veille à la stricte confidentialité de ces données. C'est d'ailleurs la marque de fabrique de notre réseau."

Les partenaires de ce projet (l'asbl Cetic, RSW, Catch et trois hôpitaux pilotes (GHdC, ISPPC et CHC) ont pris l'option de conserver les données au sein du RSW, de les anonymiser , de faire tourner les algorithmes dans cet environnement sécurisé et de transmettre les résultats aux commanditaires. "Le RSW est gardien de la confidentialité des données médicales. Celles-ci vont être hébergées dans une banque de données parallèle contrôlée par le RSW. Elles seront pseudonymisées. L'intérêt du système est de pouvoir revenir avec des informations vers le dossier clinique géré par les médecins, généralistes ou spécialistes".

Et de prendre l'exemple d'une mutuelle qui aimerait sensibiliser ses membres à la problématique du burn out. Les personnes intéressées pourraient passer un "test" en ligne. Ces informations seraient transmises à leur médecin traitant qui pourrait, le cas échéant, proposer une prise en charge.

D'autres entreprises pourraient faire appel à cette plateforme : des hôpitaux, des laboratoires pharmaceutiques, des producteurs de matériel médical... Les firmes oncoDNA et DNAlytics ont déjà manifesté concrètement leur intérêt. La plateforme INAH est ouverte à toutes les entreprises mais un Conseil de surveillance donnera son aval avant chaque projet de traitement de données.

"Comme pour une étude clinique, les patients devront donner leur consentement à l'échange et au traitement de leurs données de santé", souligne le Dr Philippe Olivier, président du RSW.

Les hôpitaux pilotes et les autres partenaires perçoivent un financement de la Région wallonne pour leur développement informatique.

Un projet innovant qui pourrait inspirer les autres réseaux d'échange de données médicales (le Réseau santé bruxellois, Vitalink...

Vincent Claes

"Cette première phase a pour objectif de construire et de tester les éléments essentiels de sécurisation, d'anonymisation, de mise à disposition et d'utilisation de données, elle est le premier pas vers un véritable réseau d'analyse de données de santé pour la recherche en Wallonie, communiquent les deux ministres. Ce dispositif pilote, nommé Institute of Analytics for Health (INAH), est un outil intelligent qui aura pour but d'une part de faciliter le développement de solutions thérapeutiques innovantes et d'autre part de renforcer la prévention médicale grâce à la structuration des données et à l'identification anticipée de potentielles pathologies, le tout dans le strict respect de la confidentialité des données."L'INAH sera le portail unique de traitement des données de santé en Wallonie. "Tout en s'intégrant dans l'écosystème régional, national et international, l'INAH permettra ainsi aux universités, aux entreprises développant des solutions de santé innovantes mais aussi aux acteurs impliqués dans la recherche fondamentale et appliquée d'envoyer une requête à une seule et unique plateforme, l'INAH, qui analysera cette requête sur base des données de santé sécurisées, expliquent les partenaires. L'INAH partagera alors non pas les données des patients, qui restent dans l'environnement sécurisé de l'INAH et du Réseau de Santé Wallon, mais les résultats d'une analyse statistique des corrélations obtenues. Ces résultats vont alors permettre d'identifier certains éléments prédictifs de pathologies futures ou l'éligibilité d'un patient pour un traitement. L'INAH va alors récupérer ces prédications, les croiser avec les données de santé et informer le médecin entretenant une relation thérapeutique avec le patient des risques encourus et des solutions thérapeutiques disponibles.""Avec ce projet, nous allons offrir un nouvel outil de qualité aux universités, aux entreprises, aux professionnels de la santé et évidemment aux patients. L'utilisation éthique des données médicales permettra d'améliorer la qualité des soins et bénéficiera tant à la recherche fondamentale qu'appliquée. L'aboutissement d'un tel projet serait un atout économique supplémentaire pour le secteur biopharma en Wallonie", explique le ministre Jeholet. "L'e-Santé continue de se développer et que des acteurs wallons en soient les acteurs est une excellente nouvelle, ajoute la ministre Greoli. Les perspectives d'améliorer l'efficience du système de santé touche autant la qualité des soins que les budgets qui y sont consacrés. Les données rassemblées concourront à participer à la recherche scientifique et optimiser les diagnostics, pour une plus grande précision des traitements. Ces données concernent chacune et chacun d'entre nous dans ce que nous avons de plus intime, il faut donc les utiliser avec toute la prudence et la sécurité requises. La participation du RSW, un des réseaux les plus avancés dans son secteur, au projet INAH apporte cette sécurité. Le RSW a été créé à l'initiative et par l'association de médecins généralistes et spécialistes, il suscite donc la confiance dans le système mis en place. Cette confiance est la pierre angulaire dans la relation de soins et d'aide et, partant, dans l'utilisation des solutions e-Santé au bénéficie des patients"."La Région wallonne explore des pistes pour développer l'emploi. Elle a identifié l'eSanté comme étant un secteur porteur, ajoute André Vandenberghe, directeur de projet du Réseau santé wallon (RSW). Elle a imaginé un projet permettant d'exploiter le "big data" en capitalisant sur le RSW pour rencontrer les besoins des utilisateurs et développer les atouts de la région. Le RSW peut aider à la concentration des données médicales et donc supporter les entreprises qui sont intéressées. Evidemment, le RSW veille à la stricte confidentialité de ces données. C'est d'ailleurs la marque de fabrique de notre réseau." Les partenaires de ce projet (l'asbl Cetic, RSW, Catch et trois hôpitaux pilotes (GHdC, ISPPC et CHC) ont pris l'option de conserver les données au sein du RSW, de les anonymiser , de faire tourner les algorithmes dans cet environnement sécurisé et de transmettre les résultats aux commanditaires. "Le RSW est gardien de la confidentialité des données médicales. Celles-ci vont être hébergées dans une banque de données parallèle contrôlée par le RSW. Elles seront pseudonymisées. L'intérêt du système est de pouvoir revenir avec des informations vers le dossier clinique géré par les médecins, généralistes ou spécialistes".Et de prendre l'exemple d'une mutuelle qui aimerait sensibiliser ses membres à la problématique du burn out. Les personnes intéressées pourraient passer un "test" en ligne. Ces informations seraient transmises à leur médecin traitant qui pourrait, le cas échéant, proposer une prise en charge. D'autres entreprises pourraient faire appel à cette plateforme : des hôpitaux, des laboratoires pharmaceutiques, des producteurs de matériel médical... Les firmes oncoDNA et DNAlytics ont déjà manifesté concrètement leur intérêt. La plateforme INAH est ouverte à toutes les entreprises mais un Conseil de surveillance donnera son aval avant chaque projet de traitement de données. "Comme pour une étude clinique, les patients devront donner leur consentement à l'échange et au traitement de leurs données de santé", souligne le Dr Philippe Olivier, président du RSW. Les hôpitaux pilotes et les autres partenaires perçoivent un financement de la Région wallonne pour leur développement informatique.Un projet innovant qui pourrait inspirer les autres réseaux d'échange de données médicales (le Réseau santé bruxellois, Vitalink... Vincent Claes